Cannes, les meilleurs films du festival 2013

21 mai 2013

Mercredi dernier s’est ouvert la 66e édition du plus grand festival de cinéma du monde dont le jury, cette année, est présidé par Steven Spielberg. Au programme des réjouissances : une cinquantaine de films présentés à Cannes dans les différentes catégories, du soleil (oui, bon, on l'a rêvé) et des paillettes.

 

  

Gros plans sur les dix films qui sortent du lot :


 

Only God Forgives

Nicolas Winding Refn (France, Danemark, 1h30)
 

À Bangkok, Julian, qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue.
Sa mère, chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des États-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy : le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers.
Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics …

 

A Touch of Sin

(Tian Zhu Ding), Jia Zhangke (Chine, Japon 2h15)

Quatre histoires au coeur de la Chine d'aujourd'hui, dans quatre provinces, des nouvelles métropoles aux zones plus rurales du pays. Un mineur exaspéré par la corruption passe à l'acte ; un travailleur migrant découvre les possibilités de son arme à feu ; une hôtesse d'accueil dans un sauna est poussée à bout par un riche client ; un travailleur passe d'un travail à l'autre dans des conditions de plus en plus dégradantes.

 

Tel père, tel fils

(Soshite Chichi Ni Naru/Like Father, Like Son), Kore-Eda Hirokazu (Japon, 2h)

Après “Nobody Knows” et “Still Walking”, le Japonais Hirokazu Kore-Eda raconte cette fois l'histoire d'un architecte japonais obsédé par son travail qui ne consacre que peu de temps à sa femme et à son fils de six ans. Il apprend soudain que l’enfant n’est pas le sien, deux bébés ayant été échangés à la maternité. Son fils biologique a été élevé par une famille moins riche et moins coincée.

 

Inside Llewyn Davis

Joel et Ethan Coen (États-Unis, 1h45)


Chaque nouveau film des frères Coen est attendu comme le messie. Surtout quand son casting réunit Carey Mulligan, Justin Timberlake, Garrett Hedlund, John Goodman et l'acteur de Girls, Adam Driver. Inside Llewyn Davis revient sur le parcours d'un jeune chanteur de folk.

 

Borgman

Alex Van Warmerdam (Pays-Bas, Belgique, Danemark, 1h58

Oscillant entre le thriller, le conte et la mythologie, l’histoire, signée Alex van Warmerdam, s’affiche nordique et loufoque. Le réalisateur néerlandais nous envoie fantasmer dans une maison bourgeoise chic de plus en plus hantée, transformée par un inconnu barbu plus que bizarre, surgi de nulle part


Behind the Candelabra

Steven Soderbergh (USA, 1h58)
 

Peu connu en Europe, Liberace était un pianiste américain flamboyant, précurseur du style d'Elton John. Ma vie avec Liberace se penche sur la vie intime de l'artiste, de 1977 à 1987, et sur son couple avec Scott Thorson, son homme à tout faire avec qui il a vécu plusieurs années. Une histoire d'amour faite de confiance et de générosité, avant d'être abîmée par les obsessions esthétiques de Liberace et par l'addiction à la drogue de son compagnon. 

 
La Grande Bellezza

(The great beauty), Paolo Sorrentino (Italie, France, 2h30)

La grande Bellezza se déroule à Rome et suit Jep Gamberdella, écrivain en mal d'inspiration devenu journaliste par défaut. A force de fréquenter la haute société romaine et les mondanités, il devient cynique. Le souvenir d'un amour de jeunesse le sortira de sa résignation et le poussera à réécrire.

 

Jeune & Jolie

François Ozon (France, 1h30)

Isabelle a 17 ans. Elle est d'une beauté incroyable, de celle qu'on ne voit que lors de la transition de l'enfance à l'âge adulte. Elle est à la recherche de sensations, de nouvelles expériences. Après les cours, elle laisse des inconnus rencontrés sur Internet prendre possession de son corps. Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle se prostitue: elle n'a pas besoin d'argent, elle n'a aucun vide à combler, elle s'entend bien avec sa mère et son beau-père, elle a perdu sa virginité à un âge tout à fait normal, dans les bras d'un garçon pas forcément très doué mais gentil, parce qu'il fallait bien que ça se fasse. Elle n'a pas de blessures à panser. Elle en a envie, c'est tout.

 
La vie d'Adèle

Abdellatif Kechiche (France, 2h55)

A 15 ans, Adèle ne se pose pas de question : une fille, ça sort avec des garçons. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir le désir et lui permettra de s'affirmer en tant que femme et adulte. Face au regard des autres Adèle grandit, se cherche, se perd, se trouve...
Après La Graine et le Mulet, Abdellatif Kechiche débarque en compétition avec La Vie d'Adèle. Une histoire d'amour lesbienne portée par Léa Seydoux.


Gatsby le magnifique

Baz Luhrmann (Australie, USA, 2h22)

Nick Carraway, apprenti écrivain, quitte la région du Middle-West pour s'installer à New York. Il vit son "rêve américain" aux côtés d'un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, un mondain qui voue une passion à la fête, sa cousine Daisy et  son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. Témoin privilégié de son temps, Nick Carraway nous tend un miroir où se reflète notre époque moderne; miroir que Baz Luhrmann a souhaité recréer.

Bonne projection !

Candice Anzel